Tartare de Biscottes est évidemment un disque de musique de guerre. Mais pas vraiment le genre où les troupes fileraient bien droites dans leurs bottes, bien propres sur elles. Ni le genre à vous plonger dans les horreurs de l’humanité. Ici, c’est plutôt la confusion qui règne.
Les trois petits personnages de la pochette ont pris une sacrée raclée atomique, ils ne savent pas vraiment ce qu’il vient de se produire. Dans un Tex Avery, il y aurait un petit bruit rigolo. Pour les trois types de la pochette, ce sont les ritournelles de Thiaz Itch que siffloterait une compagnie de pères Ubu et de Don Quichotte.
Cahin-caha, la petite mélodie dérape.
C’est qu’on a du mal à faire sonner tout ça très droit, comme une perspective de George Grosz.
En d’autres termes, ce n’est pas mal branlé, c’est mal branlant.

Sylvain Gramond