Wou dé Poujolls

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«Le sentiment qui se dégage de la rue de Pouzol reste d’une banalité et d’une sobriété amplement quelconques.

Il suffit d’une brise de mistral pour que la magie éolienne transcende l’endroit vers l’envers.

Le souffle spécifique y habitant cherche à connaître tous les éléments qui la compose, en particuliers les individus, en formant des courants d’air à l’intérieur même des corps vivants : le passage ouvert par les oreilles génère l’oeil d’un cyclone au sein même du cerveau, et se développe pour qu’une tornade jaillisse de sous la peau, le coeur pour puissant propulseur.

Le corps s’élance à travers l’air, s’élève alors, touche les nuages, se fait réprimander par un Dieu passant par là, et fait la rencontre avec de nombreux éclairs stupéfiants et malicieux.

Lorsque les nuages dégagent, il se voit comme seul élément rompant les bleus de l’océan et du ciel, en compagnie éclatante du soleil et du bleu obsur d’une tornade formée sous ses pieds, il ne lui faudra pas plus d’une seconde pour plonger en son oeil avec la forte gravité que les deux cyclones engendrent. Il tombe alors dans un passage de voyage cyclonique que ses sens n’arrivent pas à percevoir, il ne comprend pas ce qu’il voit ni ce qu’il entend, il ne sais même pas s’il se déplace ; puis il rejaillit par l’envers d’un cyclone.

Il est lors porté par des vents gigantesques , chevauchant les dunes du Sahara pendant plusieurs dixaines, de centaines, puis des milliers de kilomètres, puis un autre passage cyclonique, il traverse ainsi la grande plaine d’Asie, puis la Sibérie, jusqu’à une aurore boréale qui le relancera dans sa direction.

Il prend le dernier nuage pour rentrer, redescend à la rue de Pouzol, le soleil éclate, le cyclone s’endort.»

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